Comment rendre compétitifs les produits café-cacao de la Côte d’Ivoire ? C’est à cette problématique que l’Observatoire National sur la Compétitivité des Entreprises (ONCE) tente de résoudre en initiant plusieurs rencontres avec des acteurs principaux de la filière dans un contexte fortement secoué par le COVID-19.
En effet, les griefs portés contre les produits ivoiriens sont multiformes. On peut citer entre autres la mauvaise qualité qui se dégrade au fil des campagnes au dire de N’Guessan Anoh Gilbert, Président du Comité de Gestion de la Filière Café-Cacao (CGFCC). Ainsi, l’ONCE au sortir des échanges, a fait quelques recommandations.
Pour le café :
1- AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE DES EXPLOITATIONS
1-1 Recensement des ressources caféières
1-2 Accès des producteurs au matériel végétal
1-3 Régénération des vergers café dégradés
1-4 Former plus de 250 000 producteurs par an aux bonnes pratiques agricoles
1-5 Simuler la production
1-6 Reconquérir la position de 1er producteur Africain de café et 3e producteur mondial
2 AMELIORATION DE LA QUALITE, DE LA TRAÇABILITE ET ELABORATION DE NORME
2-1 Elaborer une norme nationale de certification pour la durabilité
- Fixer des objectifs de certification (ex. 90% de la production nationale)
- Fixer des objectifs de qualité (ex. taux d’humidité = 11 %) / 80% norme - 20% hors norme)
2-2 Coordonner les projets de certification ---> Guichet unique d’évaluation des projets
2-3 Promouvoir les centres de séchage sous serre solaire
2-4 Renforcer le contrôle du respect de la qualité des produits
2-5 Renforcer le système contrôle en CI & étranger ---> Améliorer la qualité «origine Côte d’Ivoire»
Pour le cacao :
2- AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE DES EXPLOITATIONS
2-1 Recensement des ressources cacaoyères
- Identifier les exploitants
- Identifier les exploitations
- Codifier les parcelles
- Constituer une base de données
2-2 Accès des producteurs au matériel végétal
- Identifier les semences améliorées à haut rendement et résistantes aux maladies, aux ravageurs et à la sécheresse
- Fournir les intrants nécessaires aux producteurs (semences, greffons, vitro plants, boutures, engrais, insecticides)
- Améliorer le rendement moyen national pour atteindre 1t/ha (CI : 0,66 t/ha en 2015) Régénération des vergers dégradés
3- COMMERCCIALISATION INTERIEURE ET EXTERIEURE
3-1 Sélectionner et évaluer chaque année les opérateurs
agréés (exportateurs, acheteurs, pisteurs)
3-2 Renforcer le contrôle du respect du prix bord champ
3-3 Développer un logiciel de gestion commerciale pour la filière
3-4 Renforcer les capacités de gestion des PMEX et COOPEX
4- PROMOTION DE LA TRANSFORMATION ET DE LA CONSOMMATION
(Atteindre un taux de transformation de 50% à l’horizon 2020, 30% actuel)
4-1 Identifier les entreprises de broyage en activité
Capacité installée - Capacité utilisée – Plan de développement - Capacité à terme (2020-2025)
4-2 Déterminer la structure des coûts des facteurs, propositions éventuelles d’aménagement
4-3 Analyse comparative des avantages fiscaux des concurrents (Ghana…), propositions éventuelles
4-4 Faire le suivi semestriel des réalisations de transformation (masse, beurre, poudre…)
4-5 Encourager la création d’entreprises nationales de transformation
4-6 Appui à I2T pour l’adaptation des technologies de matériels de production et transformation
4-7 Promouvoir, valoriser les sous-produits d’après récolte (champignons, alcool…) – Centre Pilote
4-8 Faire appel à de nouvelles entreprises internationales de transformation telles que : Blommer Chocolat Company, USA, Chicago (290 000 T) / Guan Chong, Malaisie, (200 000 T)
4-9 Assurer l’approvisionnement en cacao pour l’industrie locale de transformation
4-10 Rechercher de nouveaux marchés internationaux pour les produits transformés
4-11 Promouvoir la consommation intérieure et régionale (----> 15 %)
4-12 Maintenir et renforcer la position de 1er broyeur mondial (860 000 T).
5- AMELIORATION DU CADRE DE VIE DES PRODUCTEURS ET DE LEURS COMMUNAUTES
5-1 Réaliser des infrastructures communautaires de base chaque année :
- Réhabiliter 6 000 km de pistes de desserte agricole / - Construire 5 centres de santé
- Construire 10 écoles de 6 classes équipées / - Réaliser 200 pompes hydrau. dont 100 forages
- Electrifier 5 villages à l’énergie solaire / - Construire (réhab.) équiper 2 brigades gendarmerie
5-2 Lutter contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants
5-3 Responsabiliser les communautés bénéficiaires à l’entretien des équipements et ouvrages