Compétitivité de la filière anacarde
Globalement, la production mondiale d'anacarde est en progression. Cependant, du fait de sa grande rusticité, l'anacardier est encore trop souvent traité comme une plante forestière et n'a pas fait l'objet, comme nombre d'autres espèces fruitières, d'une recherche conséquente au niveau mondial. Pour améliorer à rentabilité agro-économique de la culture et sa compétitivité par rapport à d'autres spéculations agricoles, de sérieux efforts restent encore à faire sur des domaines prioritaires comme la lutte phytosanitaire, l'amélioration variétale, le choix d'itinéraires techniques adaptés aux conditions locales. L'absence de maîtrise de la transformation, dans nombre de pays producteurs, relègue cette culture à une spéculation secondaire sans valeur ajoutée économiquement dynamisante. De plus, la valorisation des sous-produits de l'anacarde (pomme cajou, baume) reste largement inexploitée. Compte tenu d'une certaine dynamique commerciale et des potentiels de progrès agronomiques et technologiques, il est permis d'envisager l'avenir de la culture de l'anacardier avec sérénité, d'autant qu'il devrait être possible, à moyen terme, de concilier une meilleure rétribution à la production valorisant la qualité et une diminution des prix à la mise en marché du produit fini susceptibles de stimuler la consommation. En Côte d’Ivoire, l’Observatoire National sur la Compétitivité des Entreprise (ONCE), freiné dans ses activités par la COVID-19, a procédé par des concertations avec les acteurs de la filière en vue de trouver des indicateurs pertinents pour rendre ladite filière compétitive.